Mieux comprendre les chutes

Les chutes peuvent paraître souvent bien plus complexes qu'elles ne le sont en réalité, et que ce soit pour les construire, ou les lire, bien des confusions pourraient être évitées. Voici donc une page d'aide pour les décortiquer.

Je vais me concentrer sur les chutes en trois colonnes, puisqu'elles suffisent pour voir tous les cas, qui peuvent s'appliquer aussi aux chutes de 2 et 4 colonnes. Je mettrai quelques exemples de ces autres types de chutes à la fin.

Les quatre types de chute

Dans cet article, je vais diviser ce qu'on appelle "hit de chute" en quatre choses différentes.

Le hit de base

J'appellerai hit de base tous les hits dont des puyos touchent le sol au moment du lancement de la chaîne. Par exemple :

Dans ces chaînes, les hits jaunes et verts sont des hits de base. Les hits de base et de tsurukame ont un comportement similaire, une fois la chute lancée.

Le hit d'avalanche

Les hits qui tombent et cassent grâce à des "défalquements", des différences de hauteur au fur et à mesure du cassage de la chute, s'appelleront hit d'avalanche.

Tous les hits sauf les violets sont des hits d'avalanche.

Le hit de tsurukame

Le 3ème type de hits, que j'appellerai tsurukame, va casser grâce au fait qu'un ou plusieurs puyos posés sur le hit précédent vont casser avec un ou plusieurs puyos sous le hit précédent.

Les hits de tsurukame sont en jaunes et verts.

Le hit fantôme

Le hit fantôme est assez rare, il s'agit d'un hit dont les puyos sont déjà regroupés par 4, mais qui ne casse pas à cause de la mécanique de la 13ème ligne.

Le hit de jaune est appelé hit fantôme.

Voir les défalquements

Une fois qu'on a bien distingué ces 4 type de hits, il devient bien plus simple de faire sa propre chute, du moins sur le chainsim. La méthode générale est de toujours penser les choses à plat. Pour ça, l'idée est d'essayer de visualiser ce à quoi la chaîne va ressembler après chaque étape de la chute. C'est plutôt simple avec une chute facile :

Là, un oeil habitué repère vite le GTR, et la fin de base en hirazumi. On voit rapidement que 3 puyos verts et 3 puyos violets sont posés dessus, et donc qu'une fois le hit de bleus cassé, ce qui reste est plat. Par contre, avec une chute plus complexe, la lecture est vite confuse, alors il faut prendre son temps pour s’entrainer à la visualisation de chaque étape, jusqu'à ce que la compréhension de ce type de chute soit inscrite dans vos gênes. La méthode qui consiste à "compter" les puyos pour imaginer les défalquements est bonne aussi, mais la visualisation reste la meilleure méthode pour vraiment comprendre une chute.

Voici, pour vous entrainer à visualiser les chutes, des chutes de plus en plus complexes, et votre exercice sera de savoir, sans utiliser le simulateur, si la chute contient des appuis, et si elle vide ou pas. Prenez votre temps, et n'hésitez pas à faire une pause et à boire de l'eau en cas de maux de tête.

Construire une chute

Quand on construit une chute, il y a certaines choses à prendre en compte. Premièrement, il faut savoir pourquoi faire sa chute est utile :

Pourquoi faire une chute

Faire un bon virage

La chute, bien maitrisée, est un élément très souple, ce qui peut permettre de l'être moins sur le virage. Par exemple, dans ce genre de cas :

Si vous avez un double bleu, et que vous êtes suffisamment souple sur votre chute, vous pouvez quand même construire votre virage préféré :

Rehausser sa fin de base

Quand le virage est trop haut, il peut être difficile de continuer sans construire de chute. Ça peut arriver quand les couleurs sont mauvaises ou quand on construit un pourri sur son virage, pour finalement décider de ne pas l'utiliser. Par exemple :

Poser des puyos inutiles pour continuer à construire en utilisant les violets serait dommage, beaucoup d'espace serait perdu. Pour éviter ça, une chute fait parfaitement l'affaire.

Rétablir la balance de sa fin de base

Pour avoir une fin de base sur laquelle il est facile de construire un bon étage, il faut qu'elle soit balancée. Si elle ne l'est pas, ça peut souvent se corriger avec une chute. Voici un cas où le joueur aurait dû le faire :

Ici, deux violets sont inutiles, alors qu'il aurait suffi de faire une chute :

Pour préparer un pourri

Certains joueurs préfèrent construire leur pourri dans la chute, plutôt que dans l'étage. Il y a deux manières de le faire, soit avec une chute qui appuie, soit avec une chute échelonnée. Avec une chute qui appuie, c'est très facile, et les pourris peuvent être très puissants, comme ce 2 hits qui envoie plus de 2 rocs :

Le problème, c'est qu'en contrepartie, votre combo, envoyé tel quel, fait moins de 20 000 points, alors qu'avec le même nombre de puyos, vous pourriez envoyer 30 000 points. C'est pour cette raison que certains joueurs s'essaient aux pourris dans des chutes échelonnées. Elles demandent une vision à la fois de comment le schéma casserait en chute, et comment il casserait en pourri, ce qui le rend souvent très difficile à utiliser. Quelques exemples de chutes échelonnées qui peuvent permettre de pourrir :

Dans le cas d'un sekando

Les chutes sont souvent l'élément principal des sekandos à haut niveau, puisqu'elles sont possiblement très verticales, et très souples, et qu'elles permettent en plus de ne pas gêner le starter. Ce type de structure par exemple est très classique, mais nécessite une vision excellente des défalquements :

Quel type de chute préférer

Pour savoir où poser ses paires quand on veut faire une chute, il faut tenir compte de la situation. Voici comment le choix de la chute peut permettre de s'adapter aux situations.

Pour la souplesse

Si vous êtes dans un cas où votre virage n'est pas trop haut, vous n'avez pas besoin d'une grande chute. Il est donc conseillé de faire votre fin de base la plus basse possible, tout en étant balancée. Ça vous permettra de garder la possibilité à la fois de continuer de construire votre chute et de construire votre second virage.

Pour des chutes hautes

Si vous devez construire une chute haute, que ce soit pour rehausser votre fin de base ou parce que vous êtes en plein sekando et que vous avez besoin de beaucoup de hits, vous pouvez vous permettre plus de tsurukame. C'est même conseillé, puisque le tsurukame offre plus de souplesse, en contrepartie du fait qu'il oblige à continuer sa chute. On peut facilement le remarquer en regardant le nombre d'endroits différents où on peut mettre les puyos "du dessus" une fois qu'on a mis ceux "du dessous".

Pour préparer un pourri (chute appuyée)

Prévoyez de faire un schéma en U, ou d'avoir des puyos inutiles. Il est très rare que la distribution soit bonne pour pouvoir faire une chute appuyée balancée avec un starter de pourri accessible, donc vous ne pourrez pas faire de second virage. Vous n'aurez pas un long schéma, donc vous allez devoir jouer agressif.

Ce genre de schéma n'est pas très difficile à imaginer, il suffit que l'appui le plus bas de la chute soit accessible en groupe de 2 ou 3 puyos, pour pouvoir le lancer à n'importe quel moment.

Pour préparer un pourri (chute échelonnée)

À ma connaissance, à part quelques schémas spécifiques comme ceux que j'ai montrés plus haut, il n'existe aucune théorie émergente sur la manière de construire ce genre de chutes. Les possibilités sont nombreuses, mais généralement très dépendantes de la distribution, donc elles se font plus au feeling. C'est un des sujets les plus complexes du jeu, donc j'ai pas envie de dire de bêtises, mais si vous voulez en voir, je vous conseille de regarder quelques vidéos de gukuru, en S rank league notamment.

Pour rétablir la balance de sa base

Votre schéma devrait être balancé sans avoir besoin de chute. Mais ! Parfois, la distrib ne vous le permettra pas. Alors ! Voilà comment procéder pour rétablir cette balance. La plupart des joueurs essaieront de poser des hits en avalanche, pour éviter de se compliquer la tâche. Personnellement, je préfère la manière que j'appelle "le bouchon tsurukame". Il s'agit simplement de poser, en fonction des cas, une de ces formes sur son schéma :

Ça donne, par exemple :

Conclusion

Il existe plein de manières différentes de voir les choses, et chacun voit... Hmmm...

Je sais pas vraiment comment finir cette page, je lui trouve pas de CHUTE !!!

Ahahahahah. bisous